Marara un amour de plume et d'eau

05/04/2015 14:07






Texte : Roxane Marie Galliez.
  Illustrations : Sandrine Lhomme.
  32 pages, 24x19 cm, cartonné.
  Prix public : 12 €
   
  Mon avis :
  Un grand merci aux Editions Balivernes pour ce service-presse. J'avais un peu peur que ce livre de ne plaise pas à mon bonhomme de part sa nature plutôt poétique, mais il s'est révélé être une bonne surprise !
  La couverture ainsi que le titre sont un peu énigmatiques. On ne sait pas trop à quoi s'attendre et juste en tournant les pages, on se dit dans un premier temps que ça ne doit pas être très dynamique... Avec un petit garçon très tourné vers le « ninja », les épées et j'en passe, je craignais de faire un bide et c'est pourtant deux soirs d'affilés que Ninou a demandé à ce que je lui lise « Marara », me posant des questions et me demandant de lui montrer des photos de poissons volants.
  L'auteure nous livre ici une histoire emprunte d'une grande douceur et de poésie. Les illustrations et les couleurs sont extrêmement délicates, transportant le lecteur dans un univers mi aquatique, mi aérien et surtout très légendaires. J'ai été moi-même conquise par la sérénité que dégage cet album.
  Le thème de l'amour qui transcende les différences est au cœur du récit. Cela amène l'échange avec l'enfant. J'ai pu parler avec mon fils du fait que chaque être est différent et que l'on a le droit d'aimer quelqu'un qui n'est pas comme nous, qui ne nous ressemble pas. J'ai pu lui donner l'exemple du métissage dont je suis issue (une femme blanche et un homme noir), et même le fait que parfois deux personnes de même sexe peuvent être amoureuses. Il était très intrigué par tout cela.
  Poeta et Manuiti sont un poisson et un oiseau qui s'aiment malgré leur différence qui semble rendre impossible l'accomplissement d'un tel amour. Pourtant, ce n'est pas la première fois que des êtres si dissemblables s'unissent et ce qui ressort de ces unions est souvent plein de surprises et de beauté...
  Ninou a eu un peu peur de la créature moitié femme moitié anguille ( une sirène ) mais rien de méchant ! Il était surtout fasciné par le poisson volant, me demandant si cela existait. Je lui ai donc montré des photos.
  Pour ma part j'ai également apprécié les petites explications à la fin du livre quant à la signification des prénoms des protagonistes en tahitiens.
   
  L'avis de Ninou : «  J'aime bien quand Poéata elle a un bébé dans son ventre et mon préféré c'est Marara ». « Elle a le droit d'aimer qui elle veut ».

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