La maison des lumières

À vingt-cinq ans, Jérémie Rex, boulanger à Arcachon, est entré dans un tableau de Magritte. Là, il a retrouvé pendant quatre minutes trente la femme de sa vie, au temps où elle l'aimait encore... Mais comment recréer le bonheur dans la réalité ? D. V. C.

Mon avis :

J'étais intriguée par cette couverture et par cet auteur si prolifique et encore totalement inconnu pour moi. Eh bien on peut dire que je resors de cette lecture toute aussi intriguée et perplexe. L'auteur tente de nous fait basculer dans un univers à la frontière entre l'artistique et le fantastique. On ne sait plus trop où se situe le réel et le fantasme.

Didier Van Cauweleart nous transporte dans un tableau de Magritte. Il faut savoir que je ne suis pas une grande férue de peinture mais que lire ce type d'ouvrage me donne envie d'aller fouiller. J'ai donc pu constater que les oeuvre de cet artiste sont très... surréalistes et que l'auteur a su à mon humble avis tirer partie de cet univers pour créer une hisoire totalement saugrenue ... quoique!

Jérémie, le personnage principal, est un ex enfant-star tombé dans l'oubli. Il est fou d'amour pour Candice mais celle-ci a pris ses distances. Le jeune homme gagne un voyage à Venise et s'y rend donc seul. Alors qu'il vient voir le tableau de Magritte "L'empire des lumières", le tableau favori de sa bien-aimée, Jérémie se retrouve dans le tableau durant quelques minutes. Il y revoit Candice et dès lors, il n'a qu'une idée en tête, c'est de retourner dans le tableau pour revivre indéfiniment les instants perdus dans le réel. Pour cela il est prêt à tout, servir de cobaye pour des expériences scientifiques, communier avec les plantes ou encore se lancer à la recherche d'un personnage.

L'idée est originale mais j'avoue m'être parfois un peu ennuyée au cours de ma lecture. L'écriture est souple et fluide mais je ne me suis pas sentie totalement happée dans le tableau justement. L'écriture est presque trop... froide pour qu'on envie de s'y réchauffer.

Jérémie m'a fait un peu de peine, Candice m'a agacée, Philippe Necker, l'homme qu'il rencontre à Venise et qui veut l'aider à retourner dans le tableau n'a pas eu l'importance que je pensais. En bref, on suit le parcours de ce désespéré sans véritablement ressentir de l'empathie.

Les thèmes de la mort, du souvenir, de l'amour destructeur, de la gloire passée, de l'art.... il y a un peu de tout mais rien n'est creusé au point d'amener le lecteur à se sentir concerné.

J'ai malgré tout aimé être dans le monde de l'art. Apprendre des chose sur Magritte. Ce livre m'a donné envie d'aller explorer les oeuvre du peintre même si le surréalisme n'est pas ma tasse de thé. J'ai un très mauvais souvenir d'André Breton et de sa Nadja que j'avais du me farcir pour le BAC...

Mon bilan de cette lecture est donc en demi-teinte. Sans avoir été subjuguée, j'ai été très intriguée et après tout c'est aussi ça le but de la littérature, donner aux lecteur l'occasion de se poser des questions, de réfléchir. Avec La maison des lumières, on s'interroge sur les expériences de mort imminentes, sur les coïncidences, sur le fonctionnement du cerveau... Peut-être était-ce trop survolé finalement.

Je compte bien relire cet auteur afin de découvrir un peu plus son oeuvre.

Extrait :

" C'est le rôle des artistes d'ouvrir des mondes parallèles, des issues de secours pour les existences brisées, les destins qui ne mènent à rien"

L'empire des lumières de Magritte

Edition: Livre de Poche

Auteur: Didier Van Cauweleart

Pages: 151