Blanche comme le lait Rouge comme le sang

08/08/2013 23:01

 

Et voilà je viens de terminer ce roman. Je ne savais pas à quoi m'attendre et j'ai été agréablement surprise.

L'histoire : Leo a seize ans et il déteste le blanc il est synonyme de silence, de tristesse. En revanche, il affectionne le rouge, qui représente la passion, la joie, la vie. Leo est amoureux de Béatrice qui avec ses cheveux roux est bien évidemment rouge à ses yeux. Il l'aime de loin sans le lui avoir jamais avoué. Mais un jour le blanc envahi le rouge de Béatrice.

Mon avis : j'ai passé un beau et bon moment à la lecture de cet auteur dont c'est le premier roman.Alessandro d'Avenia nous transporte dans un univers où les couleurs sont des émotions et j'ai adhéré. C'est beau, c'est léger tout en traitant d'un sujet très lourd : la leucémie. Quelle belle manière d'aborder le sujet de la maladie, de la mort au travers des yeux de cet adolescent qui vit son premier amour.
Mais le livre parle aussi d'amitié, de rêve. C'est un livre philosophique et c'est d'ailleurs grâce à son professeur de philo/histoire que Léo se met à comprendre ses rêves, son rêve.

L'écriture est simple et semble flotter. J'ai aimé ces chapitres très courts, ces instants d'introspection.
Béatrice était rouge. Elle est devenue blanche au yeux du monde mais est restée rouge à l'intérieur. Léo a comprendre ce qu'est l'amour.
C'est un chemin initiatique que l'adolescent arpente au fil des pages. Ce roman, c'est une façon de dire à chacun de vivre ses rêves.

citation : " l'histoire est une marmite remplie de projets réalisés par des hommes qui sont devenus adultes parcequ'ils ont eu le courage de changer leurs rêves en réalité"(page 25)
une autre plus longue qui répond à la question du professeur sur les raisons pour lesquelles la bibliothèque d'Alexandrie a été brûlé par ses ennemis.
Léo en vient à la reflexion suivante : "Voici la réponse: réduire les rêves en cendres. Le secret, pour abattre définitevement ses ennemis, consiste à brûler les rêves: ainsi ils n'auront plus la force de se relever et de recommencer. Qu'ils ne rêvent plus aux belles choses de leurs villes, des vies d'autrui, qu'ils ne rêvent plus aux récits des autres, pleins de liberté et d'amour. Qu'ils ne rêvent plus à rien. En empechant les gens de rêver, on en fait d'eux des esclaves. Moi, pilleur de ville j'ai besoin d'esclaves pour régner tranquillement. Qu'il ne reste plus de mots. Mais la cendre blanche de rêves antiques. Il n'y a pas de destruction plus cruelle que de voler les rêves des gens. Camps de concentration remplis d'hommes brûlés avec leurs rêves.Nazis voleurs de rêves. Quand tu n'as pas de rêves, tu les voles aux autres pour les empecher d'en avoir. La jalousie te crame le coeur et ce feu détruit tout..." ( page 78)

Il y a des tas d'autres passages que je souhaiterai citer mais au final je n'ai qu'une chose à vous dire : lisez-le.
 

Edition: Livre de poche

Auteur : Alessando d'Avenia

 

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