Jean-Jacques Dumonceau

 

 

 

VanouVousLivre : Bonjour J-J DUMONCEAU, je tiens tout d’abord à vous remercier pour m’avoir permis de découvrir votre roman et d’accepter de vous prêter au jeu de ce petit interrogatoire.

 

J-J DUMONCEAU : Merci à vous de me permettre de m’exprimer ici.

 

VanouVousLivre : Pourriez-vous s’il vous plaît vous présenter afin que nous puissions faire plus ample connaissance ? Etes- vous auteur à plein temps ?

 

J-J DUMONCEAU : Je suis Français d’origine, de la région de « Champagne » plus exactement. J’ai vécu mon adolescence au Burkina Faso de 1980 à 1986. Je suis revenu en France pour passer mon BAC et faire des études en informatique, puis en réalisation audiovisuelle à Paris. J’ai travaillé dans le milieu cinématographique jusqu’en 2002 environ. Là, avec ma femme, en se promenant sur les rives de la Seine, nous avons décidé de « changer », de voir le « monde ». Nous sommes partis nous installer au Québec.

Non, malheureusement, je ne suis pas un auteur à plein temps. Pas encoreJ. Je travaille à Ski Bromont, une station 4 saisons en tant que superviseur au service clientèle. J’écris souvent, un peu le soir avant de me coucher, et je « fignole » et finalise durant les intersaisons (automne et printemps).

 

VanouVousLivre : Quels sont vos références littéraires ? Je m’interrogeais dans ma chronique à savoir si vous aviez lu Faerie de Raymond E. FEIST.

 

J-J DUMONCEAU : Non, je n’ai pas lu « Faerie » de Raymond E. Feist, mais je l’ai sur ma liseuse et je sais que c’est le prochain que je vais lire. Je ne sais pas si je peux parler de références littéraires. J’ai une prédilection pour tout ce qui sort de l’ordinaire. J’aime autant « Les carnets de Douglas » de Christine Eddie, que « Da Vinci Code » de Dan Brown. « Mercure » d’Amélie Nothomb ou « Trois souris » d’Agatha Christie. Cela dépend de mon humeur, de l’état d’esprit dans lequel je me trouve à ce moment-là. Dans la littérature jeunesse, j’ai bien aimé la série « Narnia » de C.S Lewis (alors que je trouve les films plutôt moyens), les « Harry Potter » de J.K. Rowling, et en ce moment je « tripe » sur la série des « Épouvanteurs » de Joseph Delanay  (je viens d’entamer le tome 4).

 

Bonne lecture alors et n'hésitez pas à venir me dire ici ce que vous en aurez pensé!

 

VanouVousLivre : L’écriture et vous ça date de quand ? Pourquoi écrire pour les enfants ?

 

J-J DUMONCEAU : D’aussi loin que je mes souvenirs m’emportent, j’ai l’impression que j’écris depuis toujours. Cela a commencé par des croquis de storyboard (ce qui est assez proche de la BD) pour des films que je réalisais avec des amis. Ensuite, je suis passé aux scénarii (court-métrage, long métrage, série, etc…) rien ne m’arrêtaisJ. Après m’être éloigné du milieu du cinéma, j’ai continué de raconter des histoires et c’est ainsi que j’en suis arrivé à écrire des livres. Mon premier livre d’ailleurs « Le mystère du Phoenix » était à l’origine un de mes scénarii que j’avais commencé à mettre en place pour la réalisation d’un film avec Bruno Solo.

La littérature et le cinéma sont intimement liés pour moi. J’ai développé mon goût de la lecture et de l’écriture grâce au film. Lorsque je voyais un film qui m’avait plu, j’allais acheter le livre qui s’y référait. Je trouvais cela fascinant, car souvent je découvrais de nouvelles séquences qui n’étaient pas incluses dans le film. Cela prolongeait le plaisir.

Ecrire pour les enfants a été une continuité simplissime. Lors de la sortie du premier tome des aventures de « Philippine Drich », mon fils (âgé 8 ans) tentait de le lire. Le roman était un peu trop complexe pour un enfant de cet âge et c’est alors que je me suis dit pourquoi ne pas faire un livre plus adapté à son âge.

 

VanouVousLivre : Pourquoi avoir choisi l’auto-édition au lieu d’envoyer votre manuscrit à un éditeur comme le font beaucoup d’auteur ?

 

J-J DUMONCEAU : Comme beaucoup d’auteurs, j’ai envoyé certains de mes écrits aux maisons d’édition et comme énormément d’auteurs, j’ai reçu des lettres de refus type.

Un jour, je travaillais dans un vidéoclub et j’ai sympathisé avec un client qui voulait lancer une maison d’édition. Il a édité mon premier livre de la série des « Philippine Drich ». Je suis allé dans des salons et j’ai vu d’un peu plus près ce « milieu ». Cela m’a malheureusement rappelé celui du cinéma que je connaissais bien. La maison d’édition a fermé et j’ai décidé de continuer avec www.lulu.com. J’explique un peu mon point de vue dans ce billet.

La publication sur demande a pour elle d’éviter la surimpression d’exemplaires de livres qui risquent d’être invendus et de se retrouver au pilon. Une autre chose est, je crois, qu’avec l’arrivée du livre numérique (on en est aux balbutiements et je ne sais pas comment cela va évoluer), il y a une plus grande liberté et disponibilité des auteurs. Le système actuel du milieu du livre est archaïque et devrait être revu. Si l’on prend simplement l’aspect pécuniaire, l’auteur n’a que 2 à 5% du prix du livre, le reste va aux intermédiaires : Editeur, Agent, Libraire, etc….

Je crois que l’on est à une époque charnière où l’on peut facilement alléger cette chaine vorace. Une des solutions serait que les auteurs puissent vendre eux-mêmes leurs ouvrages et que les lecteurs viennent les acheter à la source. Des échanges pourraient se créer. Cela commence tranquillement, regardez J.K. Rowling, Marie Laberge ou Arlette Cousture. C’est sûr que cela ne fait pas l’unanimité auprès des divers intervenants du livre, mais je crois que l’on confond trop souvent le livre qui est un objet (donc une marchandise comme une autre) avec la lecture qui est une activité (donc quelque chose d’intime), et cette « activité » seul l’auteur peut l’offrir et non les intermédiaires.

Vous aimez l’auteur. Dites le lui. Encouragez-le. Préachetez son prochain livre.

 

VanouVousLivre : J’ai passé un agréable moment à la lecture de votre roman. Quelle est la genèse de cette histoire ?

J-J DUMONCEAU : Un jour, nous (ma femme, mon fils et moi) étions partis en montagne nous promener. Mon fils devait avoir 5 ans et il regardait un ruisseau sortir d’un amas de pierres pour dévaler la pente. Il s’est tourné vers nous et a dit « Pourquoi la montagne pleure ? ». La candeur et la magie de la phrase nous ont émus. Ensuite, l’imagination a fait le reste.

 

 

VanouVousLivre : Souhaitez-vous transmettre un message particulier aux enfants par le biais de ce roman ? L’écologie est-il un sujet qui vous tient à cœur ?

 

J-J DUMONCEAU : Énormément. J’aime les histoires à deux lectures. J’aime lorsque vous lisez un livre ou regardez un film que cela vous sorte du quotidien. Cela permet de rêver, mais aussi  de réfléchir sur un problème. Pas obligatoirement donner des réponses, mais ouvrir les yeux et ne pas être comme des moutons. C’est comme manger un bonbon au chocolat fourré, vous avez la première saveur chocolatée et lorsque vous croquez dedans vous découvrez autre chose. Vous vous dites, «tiens un livre pour enfant avec des magiciens et des « vilains pas beaux » qu’il faut arrêter», mais si vous y regardez de plus près, vous voyez une certaine réflexion sur notre monde et ce que l’on en fait.

 

VanouVousLivre : Pourquoi ne pas avoir proposé un 4ème de couverture avec un résumé de l’intrigue ?

 

J-J DUMONCEAU : Quand je lis un livre ou quand je regarde un film, j’aime découvrir, avoir la surprise de l’histoire et des rebondissements. Souvent, j’ai été déçu, car le résumé à l’endos dévoilait l’intrigue générale l’on devinait aisément le déroulement. C’est peut-être dû aussi à ma formation dans le cinéma où je trouve plus fort et intéressant d’avoir un « pitch »  qu’un synopsis.

 

VanouVousLivre : J’ai été déçu par les illustrations proposées à l’intérieur du livre, pourquoi ne sont-elles pas de meilleure qualité ?

 

J-J DUMONCEAU : Ce sont plus des croquis que des illustrations. Ils ont été (à part un ou deux) réalisés par des enfants de 9-10 ans. Les illustrations dans les livres d’enfants sont souvent superbes. Elles sont réalisées par des dessinateurs professionnels et même un adulte a du mal à les reproduire sans être ridicule. Je voulais que les enfants qui voient mes images puissent se reconnaitre dedans, que les dessins soient proches de ce qu’EUX peuvent dessiner.

Je sais aussi que la couverture, même si elle plait aux petits garçons (qui y voient un carnet à la « Indiana Jones ») n’est pas des plus accrocheuse pour les petites filles. Je suis en train d’en concocter une autre d’ailleurs, comme ça vous pourrez choisir celle qui vous plait le plus. Un autre point positif de l’impression à la demande;

 

 

VanouVousLivre :   J’ai toujours rêvé d’être au cœur d’une grande aventure. Théo traverse-t-il les aventures que vous auriez aimé vivre étant enfant?

 

J-J DUMONCEAU : Assurément. Et c’est justement ce qui me pousse à écrire et à imaginer. Car, lorsque vous le faite, vous êtes REELLEMENT au cœur de l’histoire. Vous vivez l’histoire. Des fois vous imaginer des « climax» tellement insurmontable que vous vous dites « aïe, aïe, aïe, comment je vais faire pour sortir mon personnage de là » et comme c’est vous qui écrivez… vous pouvez faire ce que vous voulez.

Lorsque vous regardez une série télévisée, à la fin de l’épisode, vous vous posez des tas de questions. Qu’est-ce qu’il va se passer ensuite ? Vous imaginez le prochain épisode et c’est souvent complétement différent de ce que vous pensiez. Sauf que là, c’est vraiment vous qui l’écrivez.

D’ailleurs, s’il y a des lecteurs qui veulent me faire part de leurs idées de suite… je suis à leur écoute.

 

VanouVousLivre : Avez-vous écrit d’autres romans ?

 

J-J DUMONCEAU : « Chimalis – La montagne qui pleure » est mon quatrième roman. Avant cela, il y a eu la trilogie « Philippine Drich » dont l’histoire est terminée, mais pas l’univers. Je retournerai sûrement y faire un tour. Mais avant j’ai un autre livre à finir « Les mémoires », une histoire de SF très noire et la suite de Chimalis, bien sûr.

 

 

Ce qu’en dit l’éditeur
 
Philippine Drich est le genre de femme qui vit hors du temps, un peu maladroite et souvent dans la lune. Dans une région qu'elle ne connaît pas, avec une langue qu'elle ne maîtrise pas totalement, Philippine va être entraînée malgré elle dans une course pour sauver le produit de la société C'Tech: "Le projet Phoenix". Mais quel est donc ce projet? Pourquoi tant de personnes le convoitent-elles autant? Qu'est-ce qui pousse Philippine à risquer sa vie pour ce programme

 

VanouVousLivre : La suite c’est pour quand ?

 

J-J DUMONCEAU : Si tout se passe normalement, elle devrait être prête pour l’automne prochain, ou avant peut-être.

 

VanouVousLivre : Un mot pour la fin ?

 

J-J DUMONCEAU : Merci Vanou, de m’avoir donné cette occasion de m’exprimer. Je vous souhaite à vous ainsi qu’à tous les lecteurs un joyeux temps des fêtes. Et n’hésitez pas à communiquer avec moi si l’envie vous en prenait, je réponds toujours. Pas très rapidement, mais toujours. JJD

 

Ma chronique pour La montagne qui pleure

 

 

 

 


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