Les Hauts de Hurle-Vent

08/08/2013 22:51

 

Voici un livre qui m'a donné du fil a retordre! J'ai mis pratiquement un mois pour le finir ce qui est un record pour moi. Les Hauts de Hurle-Vent est un classique cité dans de nombreux ouvrages et il fait parti des classiques de la littérature anglaise. Dans mon soucis de varier mes lectures j'ai voulu m'attaquer à ce monument, unique roman d'Emily Brontë. Quelle lecture fastidieuse, longue et entrecoupée! Le paradoxe est que je n'ai jamais voulu abandonner en cours de route. J'aurai pu le mettre de côté et le reprendre plus tard, mais l'envie n'était pas là. L'histoire m'a captivée et je n'ai pu me résoudre à ne point en connaître l'aboutissement.

L'histoire : Un jeune garçon errant est ramené dans la famille Earnshaw par le père. Il le prénomme Heathcliff et l'élève avec ses autres enfants : Hindley l'ainé, et Catherine qui a vraisemblablement le même âge que le nouveau venu. Ces derniers se lient d'amitié. Récoltant de Mr Earnshaw les attentions les plus sincères, Heathcliff s'attire l'inimitié de Hindley, jaloux de se retrouver relégué au second plan. A la mort de son père d'adoption, Heathcliff est chassé de la maison par Hindley. C'est pour mettre en oeuvre sa vengeance envers cette famille, que l'homme reviendra à Hurle-Vent.

Mon avis : Comme je l'ai dit plus haut, c'est sur une longue période que j'ai étalé ma lecture : environ 3 semaines. Non pas que je n'ai point eu le temps de lire, mais j'avais comme l'impression de devoir "digérer" après chaque moment passé à lire cette oeuvre. En prenant du recul, je me dis que le roman s'étale sur de nombreuses années (une vingtaine) et qu'espacer mes temps de lecture était peut-être une manière de vivre les évènements au plus près des personnages. Un autre réalité est que l'écriture d'Emily Brontë ne laisse pas la place à une lecture en diagonale. Le roman fait plus de 350 pages et je n'ai pu en sauter une ligne. Les descriptions des personnages sont denses et leurs rapports sont décrits de manière précises. La passion y a une grande place, mais aussi la folie, la cruauté, la vengeance, le sadisme, la maltraitance. Autant de sentiment que l'auteur à su dépeindre habilement tant et si bien que je me pose des questions sur elle....

Ce qui m'a également plu c'est qu'Emily Brontë change parfois de narrateur: Nelly la domestique, Mr Lockwood le locataire... Ce dernier nous raconte ce que la femme de chambre lui a raconté. Il n'est pas un protagoniste car il ne fait pas partie de l'histoire contée (celle des familles Earnshaw et Linton), mais c'est grâce à lui que Nelly se met à narrer l'histoire de Heathcliff et Catherine ainsi que de leurs descendants.

Cette histoire je l'ai suivi avec beaucoup d'intérêt. Le fait de suivre ces familles sur plusieurs années est un aspect du roman que j'ai particulièrement apprécié. Voir la "malédiction" prendre forme au fil du temps jusqu'à ce que Heathcliff parvienne à ses fins avait quelque chose d'exictant. Cet être maléfique que l'on voit grandir, devenir de plus en plus machiavélique, oeuvre à la perte de ceux qui l'avaient recueilli puis rejeté.

Je n'irai pas plus loin dans ma description de cette oeuvre car vous en perdriez la curiosité de le lire. Ne vous laissez pas impressionner par ce classique et comme moi venez-en à bout afin de vivre une histoire comme on en vit plus aujourd'hui : passionnellement mortelle. On est pas loin d'une tragédie grecque.

Editeur : Le livre de poche (emprunté à la médiathèque)

Auteur : Emily Brontë

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